Jean-Julien-Marie Chapelant a été fusillé pour désertion en octobre 1914, au début de la Grande Guerre. Il avait 23 ans. Après des décennies de combat judiciaire, l'officier vient d'être
réhabilité par le ministre des Anciens combattants, et se voit
ainsi attribuer la mention "Mort pour la France", presque 100 ans plus tard.
La décision du gouvernement d'attribuer la mention "Mort pour la France" à un soldat fusillé pour désertion en octobre 1914 constitue une nouvelle réhabilitation de certains des 800 fusillés
durant la Grande Guerre.
Parmi ces 800 suppliciés, plus de 650 soldats ont été passés par les armes après avoir été condamnés à mort par des conseils de guerre pour désertion, mutinerie, refus d'obéissance ou crimes de
droit commun.
Et seulement une cinquantaine d'entre eux au total ont vu leur honneur racheté comme ayant été des "fusillés
pour l'exemple".
Dans l'un de ses jugements en réhabilitation de 1934, la Cour suprême de justice militaire avait écrit : "Attendu que si les nécessités
impérieuses de la discipline commandent en temps de guerre le sacrifice de la vie, ce sacrifice ne peut être imposé lorsqu'il dépasse les limites des forces humaines".
En ce jour de souvenirs, ne les oublions pas.